Une délégation du conseil de sécurité de l’Onu était samedi à Bamako pour s’enquérir de la situation de ce pays d’Afrique de l’Ouest qui tente d’achever des réformes entreprises par la transition notamment la lutte contre la corruption et l’organisation d’élections crédibles.
Les émissaires onusiens ont rencontré à leur arrivée le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop et s’entretiendront ce dimanche avec les représentants de la société civile et des groupes armés signataires de l’accord de paix de 2015, selon le programme officiel.
« Nous voulons comprendre la situation au Mali, et en discuter à New York. En tant que pays africain, la situation au Mali et au Sahel est très chère au Kenya a expliqué, Martin Kimani, ambassadeur à l’Onu.
Parallèlement, une délégation de la transition malienne dirigée par le ministre de la Réconciliation nationale, le colonel Ismaël Wagué, a rencontré vendredi et samedi à Alger des chefs de ces groupes armés, indique la médiation algérienne dans un communiqué, sans précision sur ces groupes.
À mesure que la date des élections proposée par la CEDEAO, et les partenaires occidentaux, à savoir le 27 février 2022 approche, la pression s’intensifie sur Bamako. De son côté, les autorités maliennes entament dès ce lundi des assises nationales ou plusieurs sujets seront abordés, allant du respect de la tenue du scrutin électoral, en passant par l’affaire Wagner.
« Nous accueillons les bras ouverts cette mission. Nous y trouvions une opportunité pour pouvoir présenter la réalité de la situation au Mali. De présenter aussi des progrès qui sont entrain d’être fait par la Transition mais aussi notre vision de ce qu’il faut faire pour terminer cette transition par l’organisation d’élections transparentes et crédibles, souligne Abdoulaye Diop.
Pour la transition malienne, seules les assises qui se tiendront du 25 octobre au 7 novembre prochains dicteront la marche à suivre. Selon elle, mieux vaut des élections reportées que des élections bâclées. De plus, elle pointe du doigt, la récurrente question de l’insécurité dans plusieurs zones du Mali, suscitant très peu d’engouement de la part de la population pour la révision de la liste électorale.