Le chef du mouvement indépendantiste du Sahara occidental, Brahim Ghali, est revenu sur le terrain après une longue période de convalescence due à la Covid-19.
Sa prise de position de Brahim Ghali était attendue dans un contexte où les tensions sont en hausse entre le Maroc et les indépendantistes sahraouis,
Dans un discours prononcé ce mardi, il a affirmé son soutien à la décision prise en novembre 2020 par son mouvement, le Front Polisario, de briser le cessez-le-feu en vigueur depuis 1991.
L’ONU doit se positionner, selon le chef du Front Polisario.
Il a aussi interpellé l’ONU en demandant une réponse ferme pour éviter toute escalade de violences.
« La guerre fait déjà rage sur le terrain, et ses dangers et répercussions sur la région ne peuvent être évités si les Nations unies continuent de gérer la crise au lieu de la résoudre », a déclaré Brahim Ghali, président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) :
« Il n’y aura ni paix, ni stabilité, ni solution juste et durable au conflit maroco-sahraoui si le Conseil de sécurité de l’ONU n’assume pas ses responsabilités en répondant franchement et fermement aux pratiques agressives et expansionnistes de la puissance occupante marocaine. »
Un nouvel émissaire pour reprendre les négociations
L’ONU vient de nommer un nouvel envoyé spécial, Staffan de Mistura, après deux ans de candidatures infructueuses. L’Italien de 74 ans, ex-représentant du secrétaire général de l’ONU en Irak puis en Afghanistan, sera chargé, à partir du 1er novembre, d’engager une reprise des discussions.
Les tentatives de relations diplomatiques, dans ce conflit qui oppose le Maroc au Front Polisario depuis des décennies, ont été mises à mal avec la montée des tensions entre l’Algérie et le Maroc ces deniers mois.
africanews