Le président sierra-léonais Julius Maada Bio a promulgué vendredi l’abolition de la peine de mort dans ce petit pays d’Afrique de l’ouest.
« Aujourd’hui, nous écrivons à nouveau une page d’histoire (…) Au bout de 20 ans, la peine de mort est enfin totalement abolie en République de Sierra Leone », a déclaré le chef de l’Etat lors de la cérémonie de signature dans la capitale Freetown. Cette promulgation fait suite au vote, le 23 juillet par l’Assemblée nationale, de la loi d’abolition, remplacée par une peine d’emprisonnement à perpétuité ou à un minimum de 30 ans.
Cette ancienne colonie britannique d’Afrique de l’Ouest était critiquée par les défenseurs des droits de humains pour n’avoir pas aboli officiellement la peine de mort, bien que les dernières exécutions y remontent à plus de 20 ans et que les condamnations soient généralement commuées réclusion à perpétuité.
La Constitution sierra-léonaise de 1991 prévoyait la peine capitale pour le vol aggravé, le meurtre, la trahison et la mutinerie. La Sierra Leone est le dernier pays africain en date à abolir la peine capitale, après le Malawi en avril et le Tchad l’année dernière. Plus de 30 pays d’Afrique maintiennent encore la peine de mort dans leur législation, mais un peu moins de la moitié ont procédé à des exécutions ces dernières années.
En Afrique subsaharienne, les exécutions ont chuté de 36%, passant de 25 en 2019 à 16 l’an dernier. En revanche, en Égypte, elles ont plus que triplé pour atteindre un total qui n’avait jamais été aussi élevé depuis le pic enregistré en 2013 (109 exécutions).